Défilé printemps-été 2022 FENDI : esprit du disco, es-tu là ?

C’était le premier défilé le réel de Kim Jones à la tête de Fendi, mais aussi le point de départ de cette Fashion week de Milan. On y était.

« C’est mon premier spectacle en direct pour FENDI, et c’est une célébration.” C’était aussi le premier défilé de cette Fashion week milanaise qui, après New York et Londres, marquait la relance de shows en réel où le monde de la mode pouvait enfin se retrouver. Kim Jones, le talentueux successeur de Karl Lagerfeld auquel le nouveau directeur artistique maison, très respectueux, se réfère volontiers, voulait marquer le coup avec une collection qui rende hommage aux femmes FENDI, mais aussi à cette vie qui reprend et nous donne des envies de sortie.

Via Solari, devant le QG de la marque, la foule trépignait en ce début d’après-midi de septembre encore empreinte de senteurs printanières. Anna Wintour était dans les allées, souriante et ponctuelle. Les rédactrices de mode au rendez-vous, et les influenceuses plus lookées que jamais. La sensation est venue de la reine en ses terres, Chiara Ferragni, débarquée sous une nuée d’écrans de smartphones prêts à immortaliser le look de la queen transalpine.

FENDI printemps-été 2022 : du blanc et du disco glam

Puis les lumières se sont éteintes devant le catwalk habillé d’un habile jeu de miroirs disco qui annonçaient sans qu’on le sache le revival Studio 54 qui allait suivre les premières silhouettes, altières et immaculées. White is back. Pantalons bossy (qu’on n’est décidément pas près de lâcher, tant mieux) coupés à la perfection, manteaux fluides, sacs croissants logotypés et cheveux calés la raie au milieu, la femme Fendi a de l’allure, de la personnalité. Ca tombe bien, à travers cette collection, Jones veut célébrer leur audace, inspirée de celle des Bianca Jagger, Jerry Hall et autres Grace Jones figures des années disco auxquelles le créateur veut nous relier. Car c’est en exhumant les archives de la marque que Jones a trouvé le point de départ de cette ribambelle de clins d’oeil : un logo dessiné par Antonio Lopez, le génial illustrateur de mode proche de Karl Lagerfeld auquel Jones empreinte sa sensibilité libérée.

“Lopez était un ami de Karl, et a toujours été quelqu’un qui m’a inspiré. Il était avant-gardiste inclusif, et a ouvert la voie à tant d’autres, d’Andy Warhol à Steven Meisel et David Hockney. Je voulais lui présenter une nouvelle génération. »

Chez FENDI, une femme confiante et transgénérationnelle

Pari réussi avec ces sacs dont les motifs, devenus de véritables accessoires, épousent naturellement les étoffes qu’ils accompagnent, ces dentelles finement travaillées, ces sacs baguette et Peekaboo réinterprétés à l’aune de l’artiste, dont l’esprit habille jusqu’aux cheveux des élégantes, parés de broches aussi délicates qu’XXL.

« Notre femme s’est un peu lâchée – elle sort, s’habille. Nous avons tous été enfermés pendant si longtemps que je pense que c’est ce dont nous avons tous besoin à l’heure actuelle », déclare le créateur. Une femme multigénérationnelle, libérée, confiante et démultipliée dans les miroirs gigantesques qui reflètent le final d’un show chic et joyeux. Des coulisses surgissent des cris de joie. Dehors, le soleil tape. Les smartphones sont toujours dressés. Anna Wintour, elle, file en coulisses féliciter le maître. Chiara Ferragni s’engouffre dans sa voiture. Une jeune fille pleure, elle l’a vue.

Crédits photos : FENDI

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